Mercredi 26 mai, nous laissons derrière nous les vignobles de Crozes-Hermitage (sauvés du gel par les braseros) et repartons sur la Via Rhôna et ses multiples traversées du Rhône entre la Drôme et l’Ardèche.

La vallée du Rhône est tantôt large, tantôt encaissée, et passe par de très beaux villages.

Nous croisons la Véloroute qui emprunte la vallée de l’Isère, et parvenons à Valence et ses beaux jardins publics avec les montagnes au loin.

Nous roulons parmi les vergers (sans fruit), le port de plaisance de Valence, encore des villages… et nous passons les 1500 kms ! Trop fiers !

Nous cherchons un lieu de bivouac, mais rien ne nous tente. Alors que nous arrivons à un camping nous voyons juste à côté une aire de pique nique idéale pour bivouaquer…où nous rencontrons deux familles parties à vélo avec leurs très jeunes enfants, 3 mois pour les uns, 1 an pour les autres ! Petit apéro sympathique et montage des tentes.

Il fait tellement beau que Fabian et Anaël optent pour une nuit en hamac avec une grasse matinée malgré les chants d’oiseaux.

En repartant le matin, nous croisons la très grosse centrale nucléaire de Cruas, juste à côté de notre zone de bivouac… Avec le paradoxe de l’éolienne à côté et de la jolie peinture !

Nous passons à Rochemaure, son château et son magnifique pont détruit à de multiples reprises sur 150 ans, et reconstruit uniquement pour les vélos et les piétons. Impressionnant de le traverser avec le vieux Rhône juste en dessous !

Le vélo de Véro faisant un grincement inquiétant à chaque coup de pédale, nous pédalons vers Montélimar, où il y a heureusement de multiples magasins de vélos. Le premier fait le diagnostic et le deuxième nous change très gentiment le boîtier de pédalier.

C’est reparti pour la visite de Montélimar et surtout, la motivation principale : acheter du nougat😋

Nous nous sentons totalement dans le Sud : il fait beau, il fait chaud, nous cherchons l’ombre pour le pique nique, les terrasses ombragées sont pleines et surtout… il va falloir renoncer au chocolat car il fond… Ce serait en théorie la même chose pour le beurre mais tout le monde n’est pas d’accord pour y renoncer !

Nous pique niquons au bord de la rivière, et à 14h, nous voyons tout le monde arriver pour la pétanque ; c’est l’occasion d’échanger avec les joueurs et d’observer ce sport partagé par tous.

Nous montons ensuite à l’assaut du Château de Montélimar puis repartons car le temps passe et il faut trouver un endroit pour la nuit. La vallée du Rhône s’élargit et devient plus industrielle à nouveau. Il y a néanmoins des vergers, des champs de lavande encore verts, mais point de coin de bivouac…

Deuxième arrêt technique pour réparer la sacoche de Fabian…

Nous passons dans le Vaucluse (déjà!) et trouvons enfin notre bonheur au bord d’un lac, où nous sommes vraiment tranquilles, hormis le passage des TGV au loin et le bruit de fond de l’autoroute.

Nous sommes réveillés le matin par les multiples chants d’oiseaux. Avant le départ il nous faut repêcher le gobelet que le mistral a envoyé dans le lac, sauvetage réussi !

Et nous repartons vers la Cité des Papes avec un petit regret : ne pas avoir durant notre descente pris un chemin de traverse vers l’Ardèche ou la Drôme, même si la vallée du Rhône est pleine de surprise. Mais c’est cela le voyage, on ne peut pas tout voir !