Après les îles du Vent, nous nous sommes envolés vers Raiatea et Tahaa, qui font partie des îles sous le Vent, toujours dans l’Archipel des îles de la Société. Ces deux îles ont probablement été les premières habitées par les peuples venant d’Asie, au cours du premier millénaire de notre ère. Raiatea est considérée comme l’île mère et sacrée.
Nous sommes restés 3 jours sur Raiatea, dans une petite pension que nous aurions espéré un peu plus familiale, même si tout s’est bien passé.
Raiatea ne possède que peu de plages, qui sont surtout sur les motus, îlots situés autour de l’île. L’île en elle même est riche en randonnées, et nous sommes allés aux 3 cascades, promenade qui nous a rappelé un peu les cascades du Laos.
Il y avait néanmoins davantage de fleurs, des pierres volcaniques surtout, des bananiers, des papayers et des cocotiers, et même quelques vaches !
Nous avons également exploré une petite partie de l’île à vélo. Dans toutes les îles, il y a en général une route qui fait le tour de l’île et très rarement des routes qui traversent l’île. Comme la côte est très échancrée, à vélo on ne va finalement pas très loin, mais nous avons pu découvrir les baies près de chez nous.
Nous avons enfin loué une voiture pour faire le tour de l’île (en s’y prenant un peu plus tôt après nos difficultés à Tahiti!).
Cela nous a permis de découvrir des endroits assez remarquables de l’île : il y a tout d’abord le Marae Taputapuatea, site de culte religieux datant d’avant l’arrivée des missionnaires britanniques et français, dédié au Dieu de la Guerre Oro.
Ce site avait un rayonnement international puisque des chefs venant des autres îles, jusqu’à la Nouvelle Zélande, y recevaient des pouvoirs. Des pierres sacrées de ce marae étaient prélevées pour les marae des autres îles.
Nous nous baignons aussi dans la plage de l’île, juste à côté du marae, et mangeons sous les cocotiers…
Avant de découvrir des paysages très sauvages dans le sud, peu habités, magnifiques ! Nous terminons par le coucher du soleil sur l’océan…
L’île de Raiatea est très belle, mais nous avons été encore plus séduits par l’île de Tahaa, juste en face, à 3 kilomètres de distance. Nous avons pris le bateau puis loué une voiture sur l’île.
Tout ici respire la tranquillité, et les habitants sont d’une gentillesse extrême. Tout le monde se salue, y compris les touristes.
Sur cette île pousse la vanille. Ce sont les chinois qui ont importé la vanille des Philippines au 19ème siècle. Nous sommes allés visiter une plantation de vanille, et le propriétaire nous a expliqué avec beaucoup de patience et de gentillesse la culture. Cela nécessite beaucoup de temps et d’intervention de l’homme.
La vanille est une liane, qui pousse donc autour d’un arbre tuteur. Lorsque la fleur éclot, elle doit être fécondée pour donner le fruit (la gousse), mais cette fécondation doit être faite à la main car spontanément elle n’a le plus souvent pas lieu. La gousse met 9 mois à mûrir !
Elle est cueillie lorsqu’elle est jaune puis finit de mûrir dans des sacs (il faut les trier régulièrement pour enlever les gousses prêtes).
Elles sont ensuite mises à sécher au soleil, pendant environ 2 semaines, avec des tris réguliers, puis classées en fonction de leur taille. Nous achetons un sachet de gousses, qui parfume fort agréablement notre sac !
Il y a aussi sur l’île des fermes perlières, produisant la perle noire de Polynésie.
Là encore, nous apprenons comment une huître peut produire une perle : on doit lui greffer dans une poche un nucléus autour duquel la nacre se déposera peu à peu, ainsi qu’un morceau d’une huître donneuse pour que le processus ait lieu.
Avant d’être greffée l’huître doit grandir dans le lagon pendant 3 ans, puis après la greffe elle mettra 18 mois à produire la perle ! Ensuite, si la perle est belle on peut lui regreffer un autre nucléus, et attendre encore 18 mois. Ceci 3 à 4 fois, et enfin on peut manger le muscle de l’huître !
Tout comme la vanille, ce travail de fourmi explique bien le prix de ces produits !!!
Pour clore cette page culturelle, nous avons appris que Joe Dassin avait sa plage sur l’île, et que l’on pouvait y accéder uniquement à pied. Nous sommes donc partis en pélerinage jusqu’à un village du bout du monde où nous nous sommes garés (toujours loin d’un cocotier!!!).
Nous voyons au passage des séchoirs à noix de coco pour faire de l’huile de coprah. Nous avons suivi le bord de la côte jusqu’à la dernière maison où nous avons demandé à Mamma Tina, petite grand-mère d’une extraordinaire gentillesse, si l’on pouvait passer. Elle nous a fait ses recommandations pour ne pas tomber sur le sentier, nous a fait la bise à tous et nous sommes passés par son joli petit jardin,
puis par des champs de cocotiers et de vaches, jusqu’à la plage paradisiaque de Joe.
Il était là !!! “Je n’ai jamais été aussi heureux que ce matin là”…
Nous avons bien profité de ce coin de paradis…
Après quelques paysages grandioses nous avons rejoint Raiatea, en attendant la dernière île, Huahine…
Gwen
Que c est magnifique et toutes ces rencontres et toutes ces cultures que vous apprenez à connaître!! Quelle chance. Bravo pr les textes de chacun !!! les vacances sont enfin là pr nous moins paradisiaques mais avec du ciel bleu…Marae??? biz à tous les 5
Arno et Vero
Le marae est le nom donné aux lieux de culte de la religion polynésienne avant l’arrivée des missionnaires. Ils étaient souvent dédié à un Dieu en particulier (par exemple, le Dieu de la guerre). Lorsque les européens sont arrivés, ils ont convertis les polynésiens au protestantisme et au catholicisme essentiellement, au 19ème siècle. Les églises et temples ont été construits sur les marae pour effacer la religion antérieure. Depuis, il y a un travail de réhabilitation et certains marae sont maintenant bien mis en valeur. Mais à Huahine, il y a encore du travail et le monsieur que nous avions croisé par hasard était en train de débroussailler le site dans la forêt, site qui est immense !
Bonnes vacances !
Aurélie
Bonjour,
Je viens de tomber sur votre blog qui est très intéressant !
Je me permets donc de vous envoyer un message. Nous partons dans 15j en Polynésie et nous allons également (entre autre) aller sur Tahaa et Raiatea.
Par quel loueur de vélo et voiture êtes-vous passés ?
Trouviez-vous qu’il était vraiment pertinent d’en louer une pour voir le maximum de choses ?
On ne trouve pas grand chose sur internet sur les transports sur les îles …
Merci pour votre réponse
Aurélie et Laurent
Arno et Vero
Bonjour à tous les deux,
Pour les locations nous sommes passés par notre pension car elle avait des tarifs préférentiels aussi bien pour les vélos que pour les voitures (nous avons vu ça par mail avec eux un peu avant). Pour vous donner un ordre d’idée les tarifs était de 15.000 Frs pour la location d’une voiture une journée à Tahaa avec le transfert en bateau aller et retour. Pour Raiatera la location était de 5.500 Frs pour 24h à la place de 11.000 Frs annoncé chez le loueur qui était Raiatea location. Et pour les vélos le tarif était de 1.000 Frs la demi journée et 1.500 Frs la journée.
Nous trouvons en effet très bien de louer une voiture au moins une journée, c’est ce que nous avons fait sur chaque île, car les paysages valent vraiment le coup d’être vus, ils sont tellement divers et sauvages par moment (sur Tahiti nous nous y sommes pris trop tard et nous avons regretté de ne pas pouvoir voir des endroits plus reculés). Et les transports sur les îles hors Tahiti sont inexistants, donc impossible de faire le tour des îles sans voiture. A Tahiti on a testé le bus, on a fini par rentrer en taxi après 2 heures d’attente!!!
A Raiatea nous logions à la pension des 3 cascades qui n’était pas fantastique mais qui permettait au moins ces services.
La plus part des pensions doivent proposer des arrangements avec les loueurs.
Nous avons également été à Huahiné que nos avons adoré (cf prochain post).
En tout cas, la Polynésie c’est vraiment sympa et pas seulement pour les eaux turquoises ! Profitez bien de tout et des gens, très bon voyage!!!
Aurélie
Merci pour votre réponse !!!
Je vous réponds par mail plus précisement
zaza
les photos sont magnifiques , on aimerait vraiment être là bas et la vanille elle sent jusqu’ici !!
je suis preneuse pour le riz au lait !!
bises tagarines
Arno et Vero
OK pour le riz au lait, si on a droit à une part !!!