Mardi 22 juin, nous quittons notre refuge de l’île d’Aix pour la dernière ligne droite. Il nous reste 11 jours de vélo, entre 600 et 700 kms environ, et encore plein d’énergie !

Nous reprenons le bateau pour Fourras, où il y a déjà beaucoup de touristes dans le centre ville. Le soleil est encore là mais les orages menacent.

Ce matin là, nous franchissons le cap des 3000 kms !!!

Nous suivons la côte, et apercevons la Rochelle au loin, nous voyons surtout des barres d’immeubles qui ne nous donnent pas envie…le pique nique est vite avalé au vu du ciel, mais miracle nous allons échapper à cette première averse qui va passer à côté de nous.

L’arrivée sur la Rochelle est magique, c’est un port magnifique et nous sommes émerveillés !

Le ciel d’orage donne une très belle lumière.

Nous voyons au loin des mats de bateaux de courses et allons voir… Nous tombons sur LE bateau de Yannick Bestaven, vainqueur du Vendée Globe 2021 !

Anaël et Fabian vont essayer de faire du charme aux femmes qui sont sur le bateau pour y monter mais en vain. Tant pis, c’était déjà incroyable de tomber dessus par hasard!

Nous repartons à regret de cette belle ville car il faut quand même avancer. Nous suivons un joli petit canal. Mais cette fois, nous n’échappons pas à la grosse averse ; il est déjà 17h et nous allons voir au camping proche, mais il est fermé. Il nous faut pédaler encore plus de 20 kms pour le suivant.

Au bout de quelques kilomètres, le temps s’est finalement calmé et nous trouvons un lieu de bivouac très sympa au bord du canal. Nous remplissons nos gourdes à la ferme juste à côté et passons une très bonne nuit, avec le soleil qui point son nez, l’orage qui passe plus loin et le bruit des grenouilles.

Mercredi 23 juin, nous nous réveillons avec un temps tout gris et froid. Nous traversons la ville de Marans, qui doit être jolie sous le soleil mais qui est un peu déserte ce matin.

Nous décidons de prendre une route qui traverse le marais Poitevin. Elle est initialement agréable, avec la traversée de villages, mais devient ensuite plus terne, monotone et sans beaucoup d’intérêt. Est ce le manque de soleil, le froid, qui donnent cette impression?

Nous passons par l’île Dive, ancienne île au 2ème siècle avant JC, maintenant entourée de marais, mais redevenue île lors de la tempête Xynthia qui a provoqué la submersion de toute la zone des marais où nous sommes.

Nous arrivons à l’Aiguillon sur Mer, il fait froid, il y a du vent, et nous ne sommes pas très motivés pour trouver un lieu de bivouac dans cette zone construite. Mais guère plus motivés pour aller dans des grands campings, qui d’ailleurs n’accueillent plus les campeurs mais offrent seulement des mobilhomes. Finalement, nous trouvons par hasard un petit camping très sympatique, très bien entretenu, à prix modique, sans mobilhomes et avec des beaux emplacements. Une bonne douche chaude et tout va mieux !

Jeudi 24, cette fois ci le soleil revient et la Vendée nous apparait sous un meilleur jour !

Après la Tranche sur Mer, nous passons par des petites villes plutôt jolies, entre les dunes et les pins. Les maisons sont toutes blanches, basses, avec des toits en tuile et des volets bleus. Les plages sont de grandes étendues de sable fin. Même si le soleil est là nous ne nous précipitons pas dans la mer car il persiste un petit vent frais…

Nous retrouvons d’autres marais, les marais à poisson, qui nous paraissent beaucoup plus jolis qu’hier… la piste cyclable est bien plus agréable!

Nous voyons au loin les Sables d’Olonne, que nous atteignons par la Corniche. Le front de mer est très construit avec un mélange de villas et de grands immeubles, mais la promenade est plutôt sympa.

Nous nous arrêtons pour savourer une glace (ça devient une habitude!),

et nous repartons voir le port et surtout le ponton d’où partent et arrivent les bateaux du Vendée Globe. On en voit encore deux autres qui ont fait la course cette année !

Et comme il fait beau, nous trouvons un petit coin pour bivouaquer dans la forêt, près de la plage. Nous voilà réconciliés avec la Vendée !