Nous voici donc dans le cœur du pays au Nord Ouest de la Patagonie. C’est une partie de la Cordillère des Andes très humide où les forêts et les lacs sont légions. Nous ne pouvions pas quitter l’Amérique du sud sans voir une dernière fois cette chaine de montagne que nous avons suivi depuis le Pérou.
Nous arrivons donc à San Martin après 22 heures de trajet en bus. Eh oui les trajets en Argentine sont très très longs mais dans des bus, pour les longues distances, particulièrement luxueux. Beaucoup de place pour les jambes et des repas servis en route. On appelle ça des semi-camas quand on est à quatre dans la largeur du bus et des camas quand il n’y a que trois sièges. On y dort donc assez bien malgré les films qui y passent jusque tard dans la nuit.
Nous trouvons un joli petit appartement typique de sports d’hiver (San Martin ressemble à nos stations de ski!) où nous avons plein de place.
Nous retrouvons aussi la pluie que nous avions laissé en Bretagne mais avec de superbes montagnes. Nous en profitons donc, comme vous nous connaissez, pour faire quelques randos.
Nous découvrons el Lago Lacar qui est au pied de San Martin sous une bonne pluie fine qui nous mouille bien. Nous apercevons dans les trous des nuages les sommets enneigés qui nous entourent.
Le lendemain nous louons une voiture car le temps n’est toujours pas de la partie et nous partons donc à la découverte de la route 40.
Cette route est mythique en Argentine car elle traverse tout le pays du nord au sud en passant par l’est du pays, c’est à dire la cordillère des Andes. A elle seule, elle mériterait un voyage pour la diversité des paysages rencontrés. Nous l’avons rencontrée dans le nord à la frontière avec la Bolivie et dans le sud à proximité du parc des Glaciers à el Calafate et el Chalten. Elle fait plus de 5.000 km de long. Nous avions envisagé de la prendre pour remonter depuis le sud mais à cette saison, mi-octobre début printemps, elle était encore fermée à certains endroit, donc pas de bus pour nous transporter.
Nous passons à côté de sept lacs pour arriver à une petite ville, Villangostura qui fut la ville de résidence des Peron après avoir été un lieu de refuge pour les Nazis immigrés en Argentine.
Les paysages y sont vraiment grandioses et l’on profite de chaque Mirador.
Le dernier lac, lago Nahuel Huapi est aussi grand en superficie que la ville de Buenos Aires avec une profondeur de plus de 400 m.
Nous l’observons depuis une presqu’île. Cela nous donne l’impression d’être dans un pays d’Europe centrale ou au Canada avec ces grandes étendues d’eau et ces forêts intactes.
Pour finir nous y redécouvrons les bus locaux qui sont comme neufs en comparaison des bus Boliviens ou Péruviens. Nous nous rendons au logo Lolog pour y faire une petite balade mais sur place, malgré les paysages, encore une fois à couper le souffle, nous ne trouvons pas de chemin de randonnée. Cette région, contrairement au Parc des Glaciers au sud et malgré le très grand nombre de touristes en été, n’a que très peu de chemins balisés facilement accessibles.
Nous passons un très bon moment sur les berges du lac à faire notamment des ricochets, mais renonçons à la baignade au vu de la température de l’eau.
Nous quittons donc San Martin pour rejoindre Buenos Aires, dernière étape avant notre retour.
Restez avec nous encore quelques jours pour connaître la fin de nos aventures !
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