Plus haut que le Mont Blanc (ou le massif du Condoriri)

Nous sommes dans la capitale la plus haute du monde alors nous nous sommes dits qu’il serait bien de dépasser nos repères européens.

Nous nous sommes donc dirigés vers la Cordillera Real qui se trouve au nord de La Paz afin d’y faire un petit trek d’une journée et demi.

Nous partons de La Paz avec notre guide, Umberto. Le départ est lent car à La Paz il y a toujours des embouteillages monstres et en plus pour couronner le tout les routes d’accès à El Alto, la partie haute de la capitale sont toutes en refondation pour aller vers le nord du pays.

Nous arrivons donc en début d’après midi à notre lieu de départ.

Après avoir cassé une petite croûte nous commençons notre ascension vers le refuge où nous allons passer la nuit à 4800m. C’est déjà l’altitude du Mont Blanc. Nous avançons lentement pour ne pas trop nous fatiguer car malgré notre bonne acclimatation nous sentons la raréfaction de l’oxygène.

Notre lieu de couchage est très sommaire mais très agréable.

Nous profitons de l’après midi pour faire un tour du lac et nous approcher des glaciers mais ils sont trop loin.

Nous apercevons de drôles de petits animaux qui nous paraissent être un croisement entre des marmottes (pour l’altitude), des lapins (pour leur morphologie), des écureuils (pour leur queue) et des kangourous (pour leur moyen de déplacement). Ce sont des biscachas. Nous n’avons malheureusement pas pu en prendre en photo car ils sont très craintifs.

Après un très bon repas cuisiné par Umberto et une bonne nuit de sommeil nous nous réveillons assez tôt pour pouvoir partir à l’assaut del Pico de Ostria.

Nous voici donc en route avec une allure très douce pour nous économiser. Nous profitons du lever de soleil sur les glaciers alentour et arrivons à notre premier col qui se situe à 5100m d’altitude. Nous avons une vue superbe sur le Condoriri.

Nous soufflons un bon coup car Anaël commence à montrer des signes de fatigue dus à l’altitude.

Nous repartons pour la dernière ascension mais dans la pente Anaël déclare forfait par manque d’oxygène à environ 5200m. Les autres continuent afin d’arriver à un deuxième col à 5300m où cette fois ci c’est Fabian qui fait une pause avant d’aller rejoindre son frère un peu plus bas.

Nous finissons les quelque mètres qui nous séparent du sommet (5350mètres) d’où nous profitons de la vue à presque 360° sur la Cordillera Real et au loin le lac Titicaca.

Nous redescendons de nos nuages pour immortaliser ce moment avec toute la famille. Tout le monde est vraiment très fier d’avoir été au dessus du toit de l’Europe.

Les paysages sont vraiment grandioses et nous donnent à Véronique et moi des idées pour nos futures randonnées en montagne.

Nous avons bien sûr rencontré tout au long de notre parcours des lamas, des ânes, des chevaux et des alpagas (un petit truc pour ceux qui ne le savent pas afin de différencier les lamas des Alpagas : les lamas ont les oreilles en formes de bananes).

Un grand merci à Umberto pour cette magnifique randonnée et ces savoureux repas. Nous avons tous adoré ce trek qui nous a mené plus haut que tout.